jeudi 24 février 2011

Un nouveau détecteur de mensonge?

Cette semaine, à la suite d’une interrogation soulevée par le professeur de physique qui encadre notre projet, nous nous sommes penchés sur la question suivante : l’IRM pourrait-elle éventuellement être utilisée en tant que détecteur de  mensonge? Au premier abord, nous avons répondu par la négative, convaincus que l’activité cérébrale ne pouvait être détectée par la résonance magnétique. Cependant, en approfondissant le sujet, nous sommes forcés d’admettre que notre hypothèse de départ était erronée.
Un outil pour détecter l’activité cérébrale?
Contrairement à ce que nous le pensions, il est possible de détecter l’activité de différents organes par l’intermédiaire de l’IRM. Il s’agit de prendre des coupes moins précises, mais plus rapides de la partie à observer pour avoir une idée de sa dynamique. Cette technique est appelée IRM fonctionnelle. Grâce à l’IRM, il est entre autres possible de déterminer à quel point le sang circulant en un endroit spécifique est oxygéné. Le phénomène peut être expliqué par la modification des propriétés magnétiques de l’hémoglobine (pigment responsable du transport de l’oxygène dans le sang), qui varient selon la quantité d’oxygène transporté. Puisque les cellules nerveuses du cerveau exigent un apport accru en oxygène lorsqu’elles sont en activité, il est possible de localiser l’activité cérébrale en fonction de la concentration d’oxygène en un certain endroit du cerveau.
Mais comment l’activité cérébrale indique-t-elle que la personne ment?
Les chercheurs qui ont tenté d’utiliser l’IRM comme détecteur de mensonge se sont basés sur une méthode appelée soustraction cognitive. Le principe de cette technique repose sur le fait que si une personne dit la vérité, certaines parties de son cerveau s’activent, alors que si elle ment, les zones actives de son cerveau ne seront pas les mêmes. Par exemple, si je dis à mon ami que j’adore ses nouveaux pantalons jaunes, une partie de mon aire visuelle s’activera. Cependant, si en réalité, je trouve la couleur des pantalons horrible, la même partie de mon aire visuelle s’activera, mais d’autres parties de mon cerveau destinées à l’inhibition des réactions qui pourraient trahir mon mensonge présenteront également une plus grande activité. En comparant l’image cérébrale de plusieurs personnes qui mentent, il serait possible d’identifier les zones cérébrales impliquées et d’établir des critères afin de déterminer les caractéristiques communes au cerveau du menteur.

Gauche (vérité): L'image ne présente aucune activité cérébrale inhabituelle.
Droite (mensonge):L'activité accrue dans le cortex préfrontal du sujet montre qu'il ment.


Par ailleurs, à l’heure qu’il est, l’IRM ne peut être considérée comme une technique fiable de détection du mensonge en raison de variations trop importantes entre le fonctionnement du cerveau de différents individus. Les chercheurs ayant conçu le « No lie MRI » devront donc approfondir leurs recherches s’ils veulent un jour voir leur IRM remplacer le traditionnel polygraphe.
Pour plus d’informations sur le sujet, voir : http://spectrum.ieee.org/biomedical/imaging/mri-lie-detectors/3

3 commentaires:

  1. Remplacer le polygraphe de manière avantageuse, considérant que le polygraphe n'a aucune base scientifique et est TRÈS facilement truquable.
    Le livre "The lie behind the lie detector" (http://antipolygraph.org/) le montre clairement. Je ne pense pas que l'étape d'un calibrage individuel soit évitable pour un détecteur de mensonge. L'homme pourra donc continuer à mentir impunément pour les siècles à venir.

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  2. A partir de combien de zones activées considère-t-on qu'il s'agit d'un mensonge ?

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  3. s'il vous plait , pourrais-je recevoir sur mon mail Bisou37@Gmail.com la réponse à la Question de 753698412
    :"A partir de combien de zones activées considère-t-on qu'il s'agit d'un mensonge ?"

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